Quels en sont les symptômes ? Le burn out se traduit par une anxiété, des tensions musculaires, des céphalées, des vertiges, de la tristesse, un manque d’entrain, de l’irritabilité, une agressivité parfois, un ressenti de forte fatigue (asthénie), des troubles du sommeil mais aussi des troubles de la mémoire, de l’attention, de la concentration, un désengagement progressif, une baisse de motivation, du moral, un effritement des valeurs associées au travail ou à la famille, des doutes sur ses propres compétences, un repli sur soi qui peut aller jusqu’à l’isolement social, une absence d’émotion, une diminution de l’empathie, un ressentiment à l’égard de son entourage, un comportement addictif…
Pour définir le burn out, je parlerais du syndrome d’épuisement professionnel et familial. Parce qu’il y a les deux. Le burn out se traduit par un épuisement physique, émotionnel et mental dans des situations de travail ou au plan familial.
On fait abstraction de soi
Pour arriver au burn out, on va désamorcer tous nos signaux d’alerte : on est fatigué, on ne dort pas bien, on ne mange pas bien… on n’écoute plus les signaux du corps. En résumé, on fait abstraction de soi.
Ce syndrome peut se traduire par des manifestations insidieuses et progressives qu’on peut comparer à celui de la grenouille qui se laisse piéger par l’eau bouillante alors qu’elle aurait pu s’échapper d’un bond. Les scientifiques ont montré qu’elle ne bouge pas si la cuisson est lente et finit par mourir. Elle a dépensé toute son énergie à s’adapter au réchauffement progressif de l’eau et ne parvient pas, au moment critique à s’échapper. Ce processus de détérioration émotionnel est silencieux, il passe inaperçu et peut se refermer comme un piège dont nous n’avons pas conscience.
Qui risque d’être en burn out ?
Je distinguerais deux critères : la personnalité et le contexte. Dans un contexte de forte pression professionnelle ou familiale, quand on est victime de pressions au travail et d’une perte de sens, d’injonctions paradoxales (demandes contradictoires), sous l’autorité de quelqu’un dont les demandes sont peu claires et qui ne donne pas les moyens de réaliser les objectifs fixés, on est exposé. Subir de l’insécurité dans son emploi, ne pas savoir si on va être repris, devoir constamment faire ses preuves, être surchargé de travail, manquer de contrôle sur ce qu’on fait, être peu reconnu, souffrir d’inéquité, devoir travailler très vite sont autant de facteurs qui multiplient les risques au plan professionnel.
La surcharge de travail et de responsabilités peut aussi constituer un terrain à haut risque : quand on travaille et qu’on doit s’occuper, seul.e, d’un enfant handicapé ou prendre en charge des aînés, accompagner des ados en difficultés avec en parallèle des pressions professionnelles…
La personnalité compte aussi : des gens investis, qui veulent bien faire, attachés à des valeurs, qui mènent tout de front, sont plutôt dans l’empathie et peuvent s’oublient assez facilement. Des personnes sujettes à de l’instabilité émotionnelle peuvent aussi être concernées : leur tendance à percevoir et ressentir le réel et les évènements comme menaçants, les fragilise particulièrement.
Quelles solutions ?
Dans le cadre de mon travail en hypnothérapie ou en sophrologie, je permets au patient d’accéder à un état modifié de conscience (onde alpha). L’objectif est qu’il soit en contact avec la globalité de son être : corps, émotion, psychisme pour qu’il puisse trouver sa solution.